Le moulage

Le moule à pièce est un exercice de l’œil, bien examiner la pièce à mouler, tracer la ou les lignes qui vont déterminer les chapes.
Puis tracer toutes les contres dépouilles, ou tout au moins les visionner pour s’en rappeler, au fur et à mesure du travail, il peut y avoir des modifications.
Lorsque l’on à compris les contre-dépouilles, le nombre de pièce n’a plus vraiment d’importance, mis à part le poids, bien que sur roulette l’on puisse réaliser des prouesses, ou bien, faire les chapes en résine, ce qui reste très léger par rapport au plâtre.

démoulage d’un buste, coté clés
résultat final
moulage d’une panière à fruits, coté sans clés
moulage d’une panière à fruits. coté clés
panière à fruits fini
deux pattes sont en abattis, avant gauche, arrière droit, pour un plan de joint possible
lion debout fini après cuisson
Restauration antéfixe gothique-flambloyant à Toulouse, travail refusé par Giscard pour cause de restauration trop compliqué, il m’a refilé le boulot
moule à pièce de plâtre + une frise moulée en élastomère incorporée
en discussion avec J.Giscard, avenue de la colonne

Parfois, il faut prendre les empreintes su place

pour ces deux lions assis, il à fallut 75 pièces par moule, terre-cuite originale de l’ancienne fabrique Bouat à Castelnaudary

Le plâtre : généralités

Pour réaliser une pièce d’ornement, on a recours soit, au moule à pièce, au moule sous chape ou au moule à creux perdu. les moules sont réalisés la plupart du temps en plâtre de moulage, (parfois en elastomer et résine, mais j’aborderai pas ce sujet ).

Le plâtre est du gypse, ou sulfate de calcium cuit au four, calciné,la pierre perd son eau de combinaison et devient pulvérulent puis est réduit en fine poudre , au contact de l’eau il se réhydratera de nouveau et redeviendra dur.
Le plâtre utilisé pour le moulage est très fin, devient très dur à la prise, avec une légère augmentation de volume de 0.2 à 0.4 % à la fin de sa prise, en effet le gonflement du plâtre peut aller dans les premières heures ou dans les premiers jours jusqu’à 0.6 à0.7 %.La prise définitive du plâtre se fait entre 25 et 30 jours.
Certains plâtres ont un pouvoir d’absorption plus grand que d’autre, et deviennent plus dur. C’est en fonction de cette capacité d’absorption d’eau que se déterminera le pouvoir hydraulique du plâtre.
Le plâtres monte en température lors de sa prise, on peut augmenter la rapidité de prise du plâtre avec de l’eau tiède, mais pas chaude, jusqu’à 30° ou 35°, à de plus forte température on diminue la rapidité de prise , on l’annule aux environ de 60 ou 65°.
Le sel marin peut augmenter la rapidité de prise à concentration de 5%, plus la retardera. Le retardateur de prise le plus souvent utilisé est le borax à 1 à 2%. Attention la présence de retardateur ou d’accélérateur dans le plâtre diminuent ses qualités mécaniques.
Si vous voulez retarder la prise gâchez plus clair, si vous voulez plus rapide gâchez avec énergie assez longtemps. Si vous voulez un plâtre plus dur essayez de le mélanger avec du sel d’alun, ou du sulfate de zinc ou encore du sulfate d’alumine.

Proposition stage de moulage:

On verra ça à la demande, et au nombre de participants, des personnes viennent parfois avec une pièce qu’ils ont réalisés, leur but étant d’en faire des copies. Je me suis aperçu à cette occasion que même des gens qui font de la sculpture ne voient pas les contre-dépouille et pense faire un moule en deux partis simple, alors que ce n’est pas possible, il faut faire un moule à pièces.

Je pense qu’une pièce simple est le plus simple pour l’apprentissage. Voir 2 à 4 pièces par chape, pour apprendre le principe..

Bien que je n’aborderais pas autre forme de moulage que le moule à pièce, voici un exemple de plusieurs étapes sur un moulage “sous chape” en résine d’un crabe. 1m20 de large.

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