le modelage

Origine des argiles.
Les argiles sont des mélanges de minéraux, et par conséquents des roches. Les minéraux essentiels qui constituent la presque totalité de la matière et lui confèrent ses propriétés caractéristiques sont les minéraux ou constituants argileux, c’est à eux que l’argile doit sa plasticité et ses propriétés de devenir cohérentes par le séchage et le durcir au feu. Les autres minéraux présents dans une argile sont les impuretés : les sables siliceux, calcaire, oxydes, carbonates et sulfures métalliques, matières organiques etc..

Ils résultent de la désagrégation de roches comme le granit, le gneiss, les porphyres, on trouve dans ces roches du quartz, (silice anhydre ), du mica (silicate hydraté d’alumine et de potasse, de soude, de lithine, de magnésie, de fer etc..), du feldspath (silicate double d’alumine et de potasse, de soude ou de chaux) etc.
Les argiles se sont formées par les ruissellements des eaux qui, pendant des millions d’années, ont lavé ces roches en entraînant les débris les plus fins. Les agents géologiques emportés par les eaux qui ont permis ces désagrégations sont nombreux, acides carboniques, eaux croupies, acides humides, vapeurs, solutions chaudes composées de fluor, du bore et du soufre, résultants de phénomènes post volcaniques..
Broyées par l’érosion ces diverses matières se sont formées, ont produit des boues, qui se sont déplacées, transportées par les eaux, souillées d’impuretés diverses tel que les quartz, l’oxyde de fer, les alcalins, l’oxyde de manganèse, des pierres calcaires diverses, des fossiles préhistoriques des agents végétaux. etc…
Ces sédiments ainsi transportés par les eaux sous forme de limons, se sont déposées et décantées. Cette sédimentation constituée à travers les âges, le retrait d’une bonne partie des eaux ont fait apparaître des dépôts d’argiles divers très importants.
.
La plasticité est la propriété essentielle des argiles, celle ci permet de façonner des objets, plus une argile est plastique plus elle supporte l’addition d’eau sans se liquéfier. l’état de la plasticité dépend de la nature des formes ou pièces à exécuter. Ce sera bien souvent la main qui appréciera ce qui convient le mieux au travail..
Cette malléabilité sous faible pression, peut être assimilée à un écoulement visqueux. La masse garde
cependant la forme qu’on lui a donnée lorsque l’effort cesse. Pour déformer l’argile on peut dire que l’effort exercé doit être supérieur à un minimum qui est la valeur de sa rigidité. .
Selon la théorie de Henri le Chatelier, cette plasticité est attribuée à la structure lamellaire des micros grains argileux et à leur affinité pour l’eau. La plasticité, selon lui, est le résultat de la finesse des grains et de leur état lamellaire. Le liquide interstitiel transforme ces lamelles en un empilage semblable à celui des plaques de verre unies par une pellicule d’eau. De telles lames glissent aisément les unes sur les autres, mais il faut une force considérable pour les arracher normalement à leur surface. .
Dans ce cas, en effet, des ménisques apparaissent au bord du liquide dont la tension superficielle s’exerce énergiquement pour rapprocher les lames. Dans l’argile des myriades de petits ménisques sont ainsi crées entre les infimes lamelles et assurent leur cohésion sans empêcher leur glissement.

la céramique, une très vieille histoire:

En Mésopotamie ,”traduire par « Terre entre deux eaux ” en l’occurrence le Tigre et l’Euphrate est née la céramique.
Au cours du néolithique durant plusieurs milliers d’année l’homme eu l’idée de façonner l’argile pour bâtir.
Vers 7000 avant J-C, il découvrit très vite que l’argile avait la propriété de durcir en cuisant et, donc en le modelant l’on pouvait obtenir des récipients très utile, ainsi naissait la céramique .
Plus tard les Susiens s’associèrent aux sumériens, les vases furent de plus en plus sophistiquée et beaux .
C’est à Suse que l’on élabora la comptabilité en matérialisant les chiffres par des petits jetons façonnés en argile,(les calculis)-, les encoches différentes puis des signes graphiques précisant la nature des denrées comptabilisées, le tout étant enfermés dans des sachets d’argile.

calculis en terre-cuite utilisés pour les usages commerciaux
un petit bâtonnet d’argile comptait 1 .
une pastille plate comptait 10.
une bille comptait 100.
un petit cône comptait 300.
le grand côre probablement 1000
.
Cette comptabilité donna naissance à l’écriture

La céramiques grecque…
Céramique : Nom de deux quartiers d’Athènes, de nombreuses fabriques de poteries s’y trouvaient c’est probablement la principale raison de cette appellation, en effet la plus grande industrie des vases était concentrée entre l’Agora et la porte Dipyle. Les plus anciennes fêtes célébrées dans ces enceintes s’appelaient des céramicies. . Selon des sources diverses, on dit que les grecques appelait céramique les cornes des animaux, puis certains vases ayant la forme de corne des animaux, ils l’appliquèrent enfin à tous les produits façonnés par les argiles.
Les poteries grecques.
A la grande époque de la céramique attique, du milieu à la fin du 5éme siècle, deux techniques principales ont été employées successivement. La plus anciennes, les vases à figures noires, consiste à peindre les personnages au vernis noir sur le fond rouge du vase, L’autre qui se développe vers la fin de ce siècle , qui sans éliminer complètement l’ancienne méthode de suite consiste à réserver sur l’argile les silhouettes et d’enduire de noir le fond du tableau. Une troisième technique est celle des vases à fond blanc, où l’argile disparaît sous une couverte blanche qui reçoit à son tour un décor polychrome (très employés pour les lécythes funéraires) Dans le domaine de la céramique, les grecques inventent un vernis noir inaltérable, il prend à la cuisson des tons veloutés et chauds, parfois un peu olivâtre, parfois jaunis ou rougis à la flamme, ces effets lustre l’œuvre comme un miroir.

Quelques produits céramiques à pâtes poreuses de coloration naturel
Les pâtes de coloration naturelle plus ou moins intense non recouverte de vernis sont principalement celles des
briquetiers classés en deux grandes catégories, les pâtes qui n’ont pas de propriétés particulières résistante à de faible température ( briques, tuiles, poteries horticoles, objets de bâtiments et d’ornements, poteries.
Les pâtes réfractaires composées spécialement pour résister à des températures de faibles à très haute température ( construction en thermique industrielle )sont des argiles réfractaires, des mélanges de minéraux, donc de roches, les autres constituants sont des impuretés (sable siliceux, calcaire, oxyde, carbonates et sulfures métalliques, matières organiques) ces impuretés sont des fondants, ceux-ci ne doivent pas entrer dans la composition de l’argile s’il doit être réfractaire puisqu’ils abaissent le point de fusion. Les matières premières des argiles réfractaires sont le silicate d’alumine cristallisée et anhydres, la bauxite dans laquelle on trouve les
divers hydrates d’alumine, et hydrates d’alumine purs, le corindon qui est de l’alumine cristallisée.
Les pâtes de briquetier ou plus grossière, teintés, faïencées ou vernissées, dites faïences communes. -*Les pâtes aussi grossières que les précédentes mais recouverte par un vernis opaque généralement opacifié en blanc par l’addition d’oxyde, ce sont des pâtes stannifères, elles sont obtenues dans des fours par un mélange de calcine (oxyde double de plomb et d’étain), de sable quartzeux, kaolinique et feldspathique, de minium de sel de soude et de sel marin. Pour faire plus simple que ce procédé industriel on peut remplacer la calcine par une
quantité calculée de minium et d’oxyde d’étain.
Les faïences fines, domestiques, sanitaire et carreaux de faïence, sont des pâtes fines, blanches, ou parfois intentionnellement teintées, recouverte d’un vernis transparent, incolore et parfois intentionnellement coloré. Ces pâtes sont pour la plupart du temps façonnées soit par tournage de la pâte plastique, soit par modelage, par coulage de la pâte liquide ou barbotine dans les moules en plâtre.


quelques produits céramiques à pâte semi-imperméable et à pâtes imperméables
Les grès de poteries sont souvent réalisés par des argiles vitrifiant naturellement, ( les méthodes de vitrification sont réalisées suivant des méthodes élaborées lors des cuissons). Ce sont des grès ordinaires, naturel.
Certaines poteries et carreaux de grés, d’objet architectural ou de l’industrie sanitaire et chimique, ont une vitrification réalisée grâce à l’adjonction de minéraux fusibles, ce sont les grès fins ou les grés composés. Les mêmes pâtes mais blanche sont les vitreous, faites pour un usage domestique, sanitaire et carrelage.
Les pâtes de texture fortement vitrifiée, blanches la plupart du temps, translucide sous une faible épaisseur sont les porcelaine. Dans la porcelaine, le dégourdi est une pièce ayant subi une première cuisson à 900° avant l’émaillage, le biscuit étant la pièce de porcelaine deux fois cuite et non émaillée. Cette mise au point est nécessaire puisque les deux termes sont souvent confondus, inversés où voir même tronqués.
La porcelaine diffère de la faïence en ce que la cuisson provoque une vitrification de la pâte, devenue de ce fait translucide. La préparation des pâtes est en principe la même pour les porcelaines que pour les faïences, la proportion des constituants variant selon les pièces à effectuer.
En France, on découvre les secrets de la porcelaine dure vers 1750. Les porcelaines dures sont à base de kaolin et de sable, la porcelaine tendre contient un peu de craie et de fritte( ce dernier composant étant obtenu en calcinant un mélange de sable siliceux, salpêtre, carbonate sodique donnant une sorte de verre).cette matière existe déjà préparée dans le commerce.
Le façonnage de la porcelaine est sensiblement le même que celui des faïences. Mise à part le façonnage à la croûte qui se fait par le laminage de la pâte au rouleau, l’estampage se fait par la pose de cette plaque fine sur un moule et c’est à l’aide d’une éponge humide que l’on comprime la pâte afin de lui faire épouser toutes les formes du moule.
Les pâtes kaolinique après le premier retrait (chapitre sur le retrait plus loin dans ce texte),doivent être séchés très délicatement pour éviter les déformations et les fissures, le départ de l’eau se faisant lentement, la déshydratation du kaolin commence ver 400° et se termine à 550° environ. Le kaolin fond à 1750° approximativement.

LES COULEURS CÉRAMIQUES :
Les sels de cobalt qui donnent des bleus.
Les composés du chrome qui donne les verts.
Les composés du cuivre donnant les verts et les rouges.
Les composés d’étain donnant les blancs opaques.
Les composés du fer donnent eux des tons allants des ocres jaunes aux rouges bruns.
Le séchage des argiles


Le céramiste fabrique des objets à partir de matières premières essentiellement minérales, mélangées et broyées, ces objets sont façonnés à l’état plus ou moins plastique, et auxquels les cuissons viennent donner les qualités définitives. Les pâtes d’argile sont très souvent mélangées à des produits dégraissants (sable chamotte, quartz, craie etc..). -*Le céramiste façonne les pâtes grâce à l’eau contenue dans la matière, celle-ci doit être chassée après le travail terminé, soit le séchage se fera à l’air libre sur des airs à claire-voie pendant un temps variant entre 20 jours et 3 mois (suivant le temps, l’humidité ambiante et la saison, l’épaisseur et la complexité
des pièces), soit en les maintenant à une température variant de 30 à 110°jusqu’au séchage, il restera cependant de 1à5% d’humidité que la cuisson terminera d’éliminer. Il est bon de ne pas cuire une pièce avant retrait de l’eau, l’enfournement se fera avec une teneur en eau inférieure à 6%, les pièces contenant encore 1 à 3% d’eau sont considérées comme sèches .


Si l’eau contenue dans l’argile à permis sa malléabilité, l’élimination de l’eau doit être totale pour permettre sa cuisson. Le départ de l’eau diminue la plasticité, provoquant une contraction, donc un retrait, puis à un certain stade l’eau continue à partir sans que la pâte se contracte des vides se forment qui correspondent en volume à peu prés au volume de l’eau éliminé, la pâte sèche devient poreuse.
C’est surtout dans la première phase du séchage qu’il faudra réguler le séchage pour éviter les déformations, les fentes et micro fissures.
Les pièces auront tendance à sécher plus vite dans les parties en saillies ainsi qu’en surface provoquant ainsi des tractions et des efforts de compression surtout sur les plus grosses oeuvres. Les retraits linéaires des pièces céramiques varient de 3 à 20% selon la nature des pâtes, le plus souvent dans les pâtes actuellement employées on est entre 5et 8% de retrait. Il est conseillé de retardé le séchage, en maintenant à l’aide de chiffons humides ou secs les pièces façonnées, pendant un certain temps, pour homogénéiser le séchage, ralentir l’évaporation superficielle et accélérer le cheminement de l’eau à travers la pâte, du cœur vers la
surface.
Si possible ventiler la pièce, poser les surfaces d’appuis sur de la cendre, ou utiliser des supports de pose tel que le panneau de bois aggloméré ..Chauffer l’endroit où sont séchées les pièces, l’eau chaude étant plus fluide que l’eau froide son cheminement est plus rapide. Si vous avez la possibilité de ventiler les terres, c’est encore mieux.

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