Mes lectures

les livres que j’ai aimé, tout ça un peu en vrac, avec l’aide de mes souvenirs…..Maurice


Très jeunes, le soir, ma mère nous lisait des historiettes pour enfants , à moi et ma sœur, les contes de Grimm, Perrault, Andersen, et autres dont je n’ai plus le nom.

Comme tous les enfants de l’école, je lirai les bd, comme, tartine mariolle, akim, rahan ,bibi fricotain et autres bd de l’époque sans oublier pif…

À partir de 10 ans, j’accompagne mon père qui se rends régulièrement aux archives de la Mairie et de la bibliothèque municipale et aux archives de la ville de Roanne, il faut dire qu’il s’intéresse très peu à mon sort, mais plus à ses passions, l’archéologie gallo-romaine et le militantisme. À ces occasions, la plupart de temps, il m’abandonne un temps dans des endroits plein de livres, comme la grande salle de la bibliothèque, ou au musée, je me rappelle la première fois où je me suis assis devant les hautes étagères, heureusement pour moi, les rangés du bas contenaient toutes les œuvres complète d’ Arthur Conan Doyle, c’est alors que j’ai commencé par le premier, et petit à petit, j’ai lu l’intégralité des aventures de Sherlock Holmes.

Le reste du temps, je le passe jusqu’à tard le soir, dans l’atelier mansardé d’un ami de mon père, un peintre, dessinateur, sculpteur, musicien, je rencontre chez lui, d’autres personnes originales, tous, peintres, musiciens, acteurs de théâtre, de cirque, l’ambiance y est toujours sympathique.

Je fuis l’école à 13 ans et demie, et je suis embauché dans une grande librairie papeterie, la librairie Lauxerois, je suis embauché malgré mon jeune âge, comme garçon de courses, ce qui me donne l’occasion de lire gratuitement bons nombres d’ouvrages, à l’occasion du renouvellement des présentoirs, je me sers pour lire à la maison, et je passe plus de temps dans l’atelier mansardé de Michel, jusqu’à tard dans la nuit, c’est là que je découvre le flamenco, sa grande passion, voir la biographie de Michel : https://miguelalcala.com/fr/page-65786-biographie .

Avec ce travail en Librairie, je découvre mon premier livre classique, ce sera Hervé Bazin avec ‘Vipère au poing’, suivra le grand Meaulnes, Howard Fast avec ses nouvelles fantastiques comme ‘les premiers hommes’, mais aussi M.Pagnole, V.Hugo, E.Zola. Puis je tombe sur la collection ‘Marabout’, les livres de Jean Ray et les aventures d’Harry Dickson, les contes de Claude Seignolle. Ceci me permet de découvrir la revue ‘Fiction’ et les nouvelles de Van Vogt, Isaac Asimov et Ray Bradbury à qui l’on doit ‘Fahrenheit 451’.

À 17 ans, c’est à Lyon que je découvre les situationnistes, fin 67 c’est la sortie du ‘Traité de savoir-vivre à l’usage des jeunes générations’ de ‘Raoul Vaneigem’.
Mai 68, en vadrouille entre Lyon, Marseille, Avignon, Paris, je découvre beaucoup d’autres ouvrages. je lis les classiques, beaucoup de romans, je découvre Edgar Allan Poe avec “double assassinat dans la rue Morgue, Stefan Zweig et “le joueur d’échecs”. En 1969, débarqué fraîchement à Toulouse, je dévore les écrits d’Antonin Artaud.
j’ai bien sur lu quelques romantiques comme , Hugo, G.Sand, A.de Musset, Chateaubriand, Rousseau, Gérard de Nerval, et ben sur les petits romantiques comme Lacenaire, Gérard de Nerval, Théophile Gautier, j’ai parcouru bien plus tard, Pétrus Borel et ses contes immoraux
Naturellement,dans cette année 69, je suis la sortie des livres des éditions “Champ libre”, ainsi que les collections “J.J.Pauvert” et plus particulièrement la collection “liberté”, puis, “la petite collection Maspero” qui prolifèrent à cette époque .


J’aurai une période polars, avec les incontournables de la série noir des éditions de Marcel Duhamel. dans les années 70, on achetait un carton de polars de la série noir pour 1 ou 2 francs, j’ai trouvé au même prix la totalité de la “série blême”

Avec l’âge et le temps, Je m’intéresse à la philo, au début principalement à Georg Wilhelm Friedrich Hegel, qui reste le toujours celui que je relis sans cesse, je lis aussi Ludwig Andreas Feuerbach, Karl Marx, Friedrich Engels, F. Nietzsche, Gunther Anders, Herbert Marcuse, Walter Benjamin, je parcours aussi Saint Simon, Hannah Arendt, Sun Tzu, Rousseau, Voltaire, Charles Fourier, Diderot, Michel de Montaigne, Valéry, Michel Foucault, Alexandre Kojève, Machiavel,

Mais aussi des plus contemporains, Gilles Deleuze que j’apprécie beaucoup, Miguel Benasayag, Bernard Stiegler.

J’aime relire avec le même intérêt que la première fois, les ouvrages d’ Henri Lefebvre , “critique le la vie quotidienne” et “la vie quotidienne dans le monde moderne”

Il y a bien d’autres auteurs qui m’ont marqués, F. Villon, poète français de la fin du Moyen Âge . Jean Rictus ami de Gaston Couté, tous les deux poètes, écrivains populaires, “les soliloques du pauvre” de Rictus et “le gas qui à mal tourné” de Couté, et J.Vallès..

Jean Malaquais avec “Planète sans visa” juif, apatride et de gauche, Malaquais, Comme tant d’autres persécutés, se réfugie à Marseille sous l’occupation. Son premier roman “les javanais” retrace la vie des étrangers, émigrés dans le Sud de la France, arméniens, turcs, polonais, lituaniens et arabes, embauchés comme mineurs dans des conditions inhumaines . André Gide l’aidera pour convaincre les maisons d’éditions.

Dos Passos et ses voyages à travers le monde, “du monde entier”, Howard Fast dans “rouge”nous raconte sa vie sous le maccarthysme, son roman “Spartacus” écrit en prison, sera mise en scène par Stanley Kubrick, à lire aussi son roman policier-politique: Cour martiale”.

Avec Upton Sunclair je découvre cet ouvrage incroyable qu’est “la jungle”, sur l’exploitation des immigrés, les conditions de logements, les conditions de travail abominables dans les abattoirs de Chicago.

Maxim Gorki, son livre “la mère” très touchant, réaliste de l’époque.

J’ai parcouru des écrits de Bertolt Brecht, Vladimir Maïakovski, R. Maria Rilke, Louis Aragon, Franz Kafka, Henry Miller, Georges Orwell, Paul Éluard, Jean Giono, André Gide, Daniel Guerin Romain Gary, G. Apollinaire. Puis, Arthur Rimbaud, incontournable si l’on aime la poésie, tout comme Lautréamont et “les chants de maldoror”

Robert Desnos, Maurice Nadeau, Octave Mirbeau, Louis Ferdinand Céline, Raymond Queneau, Jack London, John Steinbeck, Charles Baudelaire, Les frères Marx, Blaise Cendrars, Milan Kundera, H.Balzac, Paul Morand, Michel Butor, Adolf Rudnicki,Émile Zola, Albert Camus, Henry Poulaille, Umberto Eco .

Des livres de révoltés, je retiens particulièrement, Mezz Mezzrow et “la rage de vivre”, Emmett Grogan, figure emblématique du mouvement Hippie et son livre “Ringolevio” nous fait découvrir un jeux populaire, mais peu commun, à lire aussi “la dernière manche”.

J’ai aussi apprécier certains livres de Boris Vian, “L’écume des Jours”, “Vercoquin et le plancton” et ses polar “Et on tuera tous les affreux” et “J’irai cracher sur vos tombes”.

Angela Davis et son ouvrage” Femmes, race et classe.
Kate Millett et son ouvrage des années 70 “La politique du mâle”.
Alexandre Jacob “un anarchiste de la belle époque”.
Pablo Neruda et le très beau livre “j’avoue que j’ai vécu” .

romans populaire années 20 à 30

À travers la littérature d’histoire sociale, voir la littérature prolétarienne d’ Henri Poulaille, j’ai appris beaucoup du mouvement social, de l’histoire du mouvement ouvrier avec Agricol Perdiguier, Édouard Dolléans, Alfred Rosmer, Victor Serge, Daniel Guérin, Jean Maitron, Voline.

Je me suis intéressé à Sylvain Maréchal, E. Reclus, Joseph Proudhon, Michel Bakounine, Charles Fourier, Emma Goldman, , Joseph Déjacque, David Thoreau, Karl Korsch, Gracchus Babeuf, Auguste Blanqui, Georges Sorel, Charles Fourier, Simone Weil, Rosa Luxemburg, Luis Mercier Vega.

En ce qui concerne les situationnistes, j’en ai lu la plupart, comme Debord, Riesel, Viénet, Vaneigem, Gianfranco Sanguinetti, et parcouru largement Michèle Bernstein, Mustapha Khayati, Marianne Nikolic, Isidore Isou, fondateur du mouvement lettriste avec qui Debord collabora un temps, auteur du livre et du film “traité de bave et d’éternité”.

Hans Magnus Enzensberger, éditeur de très beaux livres, auteur de poésie et autres ouvrages, j’ai beaucoup aimé “le bref été de l’anarchie” qui retrace la vie de Buenaventura Durruti .

Max Stirner, la lecture de “l’unique et sa propriété” influencera ma position lors de mon refus de faire le service national. Ma déclaration de refus sera philosophique et non religieuse.

Les dadaistes et des surréalistes. Le livre de Maurice Nadeau “histoire du surréalisme” est tés bien documenté comme celui de Georges Richemont-Dessaigne sur “DaDa”, et “Raconte pas ta vie” de Marcel Duhamel, Grand ami de J.Prévert, R.Desnos, B.Peret et bien d’autres. Je possède un bon nombre d’ouvrages sur ces deux mouvements de révolte d’après guerre, mais je suis loin d’avoir lu tous les ouvrages, j’ai parcouru en diagonale pas mal de leurs œuvres, de leurs publications revues et journaux, leurs dessins, peintures, collages, je continue par période à les découvrir, j’y consacrerai un écrit un jour.

J’y ai découvert des personnages digne d’attention, tel qu ‘Unica Zurn, Dora Marr, Jean-Pierre Duprey, Jean Dubuffet. .

Le poète n’aime plus dans les êtres que leur expression ; l’ existence des êtres humains, des femmes, de l’amour, se double d’une existence « poétique » (incertaine, vaporeuse, irréelle, parce que surtout verbale) ; de même le philosophe n’aime plus des êtres que leur signification; comme l’expression poétique, la « signification » philosophique se trouve au niveau du réel, en lui et cependant plus haut que lui, comme un double de sa réalité, qui seul intéresse, attire, séduit et fascine. Les philosophes insistent alors sur ce qu’il y a de plus bas dans la vie quotidienne, pour mieux montrer dans le monde philosophique la négation de cette vie, le néant libérateur. ……………….H.Lefebvre : Critique de la vie quotidienne

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